L’éclairagiste Bethany Gupwell parle de son travail avec de jeunes talents au NYMT, à Londres

Interview

Dans la deuxième partie de notre série d’interviews sur le National Youth Music Theatre (NYMT) de Londres, nous parlons à Bethany Gupwell de son travail d’éclairagiste pour Catastrophe Bay. La comédie musicale était la deuxième production de la saison estivale 2024 en trois parties du NYMT et a transporté le public dans un lieu fictif peuplé de personnages exotiques du monde entier. Comme pour les deux autres comédies musicales, Into the Woods et Our House, cette production a été entièrement interprétée par de jeunes comédiens non professionnels âgés de 11 à 23 ans. Dans l’interview, Bethany parle des défis particuliers que représente le fait de travailler avec une équipe jeune et inexpérimentée et se demande comment inciter les jeunes à travailler dans le théâtre et l’industrie du spectacle.

Bethany, en quoi les productions du NYMT diffèrent-elles de tes autres missions d’éclairagiste ?

Bethany Gupwell : La plupart des productions professionnelles donnent la priorité au résultat et à la meilleure façon de raconter l’histoire. Bien sûr, c’est toujours un élément crucial de tout spectacle, mais avec un spectacle où l’éducation est une priorité, les compétences non techniques sont aussi essentielles. Le plus important est de donner aux jeunes l’occasion d’avoir un aperçu de ce que nous faisons et de comprendre le fonctionnement d’une production de ce type plutôt que le résultat artistique.

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Quel est l’impact du NYMT sur la carrière des jeunes talents ?

Bethany Gupwell : J’espère que les productions du NYMT inciteront les jeunes à découvrir les métiers de notre secteur. C’est pourquoi nous essayons de créer une sorte d’environnement de formation au sein d’une production de haute qualité. Nous voulons donner aux jeunes un aperçu de ce qu’implique la réalisation d’un spectacle professionnel ; je tiens particulièrement à donner aux membres du NYMT un aperçu des fonctions qui ne sont pas aussi visibles dans le théâtre.

« Nous devons veiller tout particulièrement à promouvoir les jeunes talents et à les retenir dans notre secteur ».
Bethany Gupwell, éclairagiste

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Comment transmets-tu ton expérience et tes connaissances aux jeunes ?

Bethany Gupwell : J’essaie de suivre les traces des personnes qui m’ont formée et façonnée. J’ai eu la chance d’être soutenue par des personnes influentes dès mon plus jeune âge, qui ont encouragé mon enthousiasme et affiné mes compétences. J’ai étudié l’éclairage et le design, c’est vrai, mais je pense que le soutien concret que j’ai reçu en dehors de l’université a été tout aussi important. C’est pourquoi je m’intéresse à des projets tels que celui-ci, afin d’essayer de transmettre mes connaissances de la même manière.

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Comment qualifierais-tu la promotion des jeunes dans le théâtre et l’industrie du spectacle en général ?

Bethany Gupwell : Je pense que nous sommes sur la bonne voie, mais il reste encore beaucoup à faire. Grâce à des projets comme celui-ci, nous pouvons contribuer à susciter l’intérêt pour l’industrie du théâtre dès le plus jeune âge. Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire pour que le secteur devienne aussi diversifié que possible.

« Comment faire pour que notre industrie devienne un lieu durable pour un grand nombre et une large diversité de personnes, et pas seulement pour un groupe spécifique ? »
Bethany Gupwell, éclairagiste

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Comment pouvons-nous atteindre les jeunes dans les écoles ? Comment convaincre des jeunes de tous horizons que le théâtre est un lieu où se sentir à l’aise et s’exprimer ? Parallèlement, il est important de réfléchir à la manière dont nous pouvons retenir les jeunes dans le secteur. Le nombre d’étudiants est important, mais le taux d’abandon après l’obtention du diplôme est également élevé, car il faut souvent un certain temps pour s’établir dans l’industrie. « Nous devons veiller tout particulièrement à promouvoir les jeunes talents et à les retenir dans notre secteur ».

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Comment perçois-tu la répartition hommes-femmes dans l’industrie du théâtre ?

Bethany Gupwell : Il y a actuellement à peu près autant de femmes que d’hommes qui étudient la conception de l’éclairage. Cependant, cela ne se reflète pas encore dans la pratique ; le taux d’abandon est très élevé, en particulier chez les femmes qui travaillent en freelance. Moins de 15 % des éclairagistes britanniques inscrits dans l’annuaire de l’Association pour la production et la conception d’éclairage sont des femmes. Nous devons nous demander comment faire pour que notre industrie devienne un lieu durable pour un grand nombre et une large diversité de personnes, et pas seulement pour un groupe spécifique.

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